Rogue Warrior - Test
Jeux Vidéo /
Critique
- écrit par knackimax, le 07/12/2009
(
Tags : warrior rogue xbox jeux test tests amazon
Pénible, peu maniable et pas drôle pour un sou. Une adaptation de la vie palpitante d'un mercenaire qui tombe à plat. On se demande pourquoi il aura fallu tant d'années de développement pour en arriver là. La chouette histoire est probablement là.
Dick marcinko est un dieu du patriotisme Américain, un fou furieux de la gâchette et du close combat, le "dieu implacable du combat" comme le stipule la jaquette. En gros c'est Chuck mais en vrai et pas que le dimanche à 13h sur TF1 dans Walker. On s'est donc décidé à nous parler de lui à travers un jeu vidéo comme on nous l'a déjà servi en 2000 avec John Mullins dans le premier Soldier of Fortune. Ici on retourne par contre en pleine guerre froide et on s'inspire des missions de Richard pour nous en mettre plein la vue et nous ralier une fois de plus à la grande cause du FPS, cause à laquelle ceux qui y ont été introduits n'en sont jamais revenus.
Et ça démarre donc très vite pour s'arrêter quasi
immédiatement sur les premiers détails dérangeants. Si l'ambiance
peut sembler agréable lors des premiers pas, on
se rend compte
immédiatement d'une rigidité hors norme pour notre héros. Plus
précisément, son balai est encore plus handicapant que celui
présent dans le postérieur de tous les acteurs de la saga des
Resident evil. On a l'impression de suivre des rails
invisibles et de se cacher derrière des éléments de décor disséminés dans un couloir plus ou moins large. Ici très peu de
tactiques auront leur place et ce sera encore plus concret dans des
niveaux de difficulté plus élevée où on se rendra compte que la
visée est particulièrement mauvaise et que la progression dans les
niveaux est insupportable... entre autres. Du coup on essaye de
regarder ce qui nous entoure et à part les quelques effets de
lumière qui donnent un côté glauque assez intéressant à
l'histoire on se balade au milieu de textures très approximatives et
parfois grossièrement collées. Si le but est de mettre en avant le
fait que les communistes chinois sont de mauvais peintres en
bâtiment, le message est bien reçu.
Malheureusement on ne s'arrête pas à ces quelques
déceptions pourtant déjà bien graves. Le personnage principal qui
est censé apporter tout son charisme à une histoire bien plate est
particulièrement pénible. En fait on ne sait pas si il s'agit de
très mauvais troisième degré, d'une mauvaise traduction (le
personnage est doublé par Mickey Rourke aux US) ou bien tout
simplement d'un drone de largage d'insultes aléatoires
dépassées particulièrement buggé et débile. En tout cas tout y
passe, du "Prends ça petite bite." à "Tiens voilà
pour toi espèce de coco." C'est varié, fleuri et ça
sent le minidou à la lavande. C'est marrant quelques instants mais
on s'en lasse à une vitesse digne d'un Blackbird au top de sa forme.
Reste les exécutions silencieuses et violentes, voire gores, qui
semblent apporter un peu d'intérêt à tout ça jusqu'à ce qu'on se
rende compte de leur nombre limité. La vue en mode caché est elle
aussi plutôt sympa à regarder et nous ferait presque penser que le
jeu tient là quelque chose de fort. Dommage que cette dernière ne
soit pas optimisée pour une utilisation efficace.
Au final on ne jouera pas bien longtemps à ce jeu largement en dessous de la moyenne. On suppose tout de même que la sortie de Modern Warfare 2 est responsable de la descente aux enfers du contre espionnage sanglant de l'après guerre mondiale mais franchement au bout de quatre années de développement on est bien blasé du résultat. Dommage, un traitement plus fun aurait été de mise plutôt qu'un faux sérieux mal assumé et mal travaillé.